Mon propos


Le journal intime d'une trentenaire, errante sexuelle.
On m'a toujours traitée de fille facile, de traînée, de marie-couche-toi-là. J'assume.
Je suis comme ça.
J'essaierai d'être vraie, sans fard, au fil d'un journal décousu, fait de réflexions, d'expériences vécues racontées franchement, sans détour mais sans vulgarité.
Isa
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Correspondance

Qu'en pensez-vous ? Comment me jugez-vous ? Hommes ou femmes, votre avis m'intéresse.
Et vous ? Qu'aimez-vous le plus dans les pratiques sexuelles ? Qu'est ce qui vous excite particulièrement ?
Vos commentaires détaillés me feraient plaisir, et intéresseraient sûrement d'autres personnes. Ils pourraient être le début d'un dialogue public et ouvert à plusieurs voix sur ce site, en toute liberté et en toute franchise.

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Mercredi 17 janvier 3 17 /01 /Jan 13:05
Après les rudes épreuves que j’avais vécues, j’éprouvais le besoin d’un peu de douceur. J’en avais bien trouvé auprès de Djamila que j’avais revue avec bonheur. Mais c’était une tendresse toute féminine. Soyeuse, reposante, une solidarité de femmes. J’avais besoin de retrouver le commerce des hommes. J’étais loin de détester leur rudesse, mais pour l’heure j’avais eu largement mon compte. C’est ainsi que je repris le chemin de l’atelier de Robert, mon vieil ami le photographe que, je l’avoue, j’avais pas mal négligé ces derniers temps.
Il fut surpris de me revoir. Ravi aussi. Il me fit entrer, et aussitôt me fit des reproches en se plantant devant moi, plaquée contre les mur. Il grondait sourdement. Je l’avais laissé tombé comme une vieille chaussette, sans même lui faire un signe. Et où j’étais encore allé traîner ? Avec tous les petits salopards du quartier ? Je préférais aller me faire tirer dans les caves par des lascars qui me méprisaient plutôt de venir voir quelqu’un qui savait me comprendre, m’aimer et me respecter ? Ben oui, murmurais-je, vous savez bien que je suis faite pour ça, que je suis une traînée. Je vous l’ai dit souvent, ce n’est pas une surprise pour vous… Salope ! Le mot avait claqué en même temps que la gifle qui me brûlait la joue. J’en étais stupéfaite. Lui, si doux... Robert était aussi interdit que moi, comme paralysé par ce qu’il venait de faire. Oh excuse moi ! ça m’a échappé, je ne voulais pas… Il me prit la tête à deux mains, caressa doucement ma joue brûlante. Excuse- moi Isabelle. C’est que je t’aime, moi, et je n’aime pas imaginer ce que tu as fait pendant tout ce temps. Il m’embrassa doucement. Je me laissai embrasser en m’appuyant mollement contre le mur. Je me laissai envahir par sa tendresse, et c’était délicieux. Je ne lui en voulais déjà plus de son geste. Je dirais même que je l’avais aimé et apprécié. Toujours alanguie, je le laissai caresser mes seins à travers ma robe, puis la relever, me l’ôter doucement. Je me retrouvai bientôt nue devant lui, offerte à ses caresses inquisitrices. Sa main s’était glissée entre mes cuisses, qui se sont écartées presque naturellement, sans que je le veuille vraiment. Je me suis laissé fouiller. J’étais déjà humide…
Robert m’entraîna sur le lit, se coucha contre moi, repris ses caresses lentes sur tout mon corps, sa fouille de mon sexe détrempé de ses doigts avides. Alors, je portai ma main sur son pantalon. Je sentais sa bite bander à travers l’étoffe. Je baissai la fermeture éclair, et je retrouvai avec plaisir entre les doigts l’épaisseur, la lourdeur que j’avais un peu oubliée ces derniers temps. Je me penchai pour le prendre en bouche, le sucer doucement, lentement, tendrement. Je sentais son gland gonfler, son membre durcir encore, envahir ma bouche.
Robert s’empara de ma nuque d’une main ferme et commença des mouvements de va et vient, lents, longs, profonds. Il m’a baisé la bouche comme ça, longtemps, très longtemps. Enfin, j’ai ressenti les spasmes de plus en plus nerveux qui annonçaient la montée de sa jouissance. Je n’ai pas cherché à me dégager. D’ailleurs, sa main fermement agrippée sur ma nuque ne me laissait guère le choix. Il jouit enfin, à gros bouillons. J’ai tout avalé, consciencieusement, à petites gorgées, le liquide chaud et épais. Il est encore resté de longues minutes dans ma bouche, le temps que je le sente ramollir, puis se retirer enfin.
Robert me bascula en arrière pour m’offrir un regard reconnaissant. Il me dit : Enfin je te retrouve, ma petite salope préférée… Il m’embrassa à pleine bouche pour partager ce qui restait de sa liqueur…
Par Isa - Publié dans : Mon vieil ami le photographe
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Mercredi 17 janvier 3 17 /01 /Jan 12:51
600 000 ! Vous êtes déjà 600 000 personnes à avoir visité mon blog… Incroyable… Comment pouvais-je imaginer, en le mettant en ligne il y a moins de deux ans, qu’il connaîtrait un tel succès. Je l’avais créé essentiellement pour moi, pour faire le point sur ma vie. Avec dans l’idée qu’il pourrait éventuellement intéresser quelques autres personnes. Mais jamais qu’il connaisse une telle audience. Autre chiffre impressionnant : j'ai compté, j'ai déjà écris une centaine d'articles. Je ne pensais pas être capable d'écrire autant. C'est que votre assiduité et vous témoignages m'y ont incitée. J’en suis troublée… Ravie, mais troublée. D’autant que, parmi l’océan de visiteurs anonymes, vous êtes nombreux à me témoigner votre amitié, votre compréhension, une sorte de complicité qui me fait plaisir, me fait très chaud au cœur, témoins ces contributions que je mets en ligne aujourd’hui. Merci encore à ceux qui comprennent ce que je suis, et qui m’aiment telle que je suis…
Isa


C'est étonnant, je tutoie toujours les soumises, et là je ne peux que vous vouvoyer. Vous avez une telle grâce dans l'écriture, une telle vérité dans votre expérience, une telle qualité humaine ... Bravo !
Il est évident que si nos itinéraires se rencontraient, j'userais et abuserais de vous, pleinement, mais avec respect, femme ouverte, avec respect et exigence, y compris vis-à-vis de moi. Soyez encore et encore une salope, puisque telle est votre destinée. Quel beau mot, salope, quand il nomme des personnes telles que vous.
Paprika

Merci de ce petit mot, en particulier concernant la qualité de mon écrite, qui me fait particulièrement plaisir. Je l’apprécie d’autant plus que rares sont les hommes qui savent apprécier réellement le genre de femme que je suis, pas seulement physiquement, pas seulement bestialement, mais avec un réel raffinement de l’esprit. Salope : venant de vous, je le prends comme un compliment.
Isa

J'ai ressenti une très forte impression en lisant certains passages de votre blog. J'ai revu certaines scènes que vous avez décrites comme dans un miroir. Il m'est en effet arrivé de faire agenouiller devant moi ma partenaire juste avant que l'on se quitte et c'est ce souvenir que j'ai conservé, plus fort que la nuit qui avait précédé. Il m'est également arrivé d'entendre "Fais de moi ce que tu veux" et "Frappe moi". Contrairement a vous, je n'ai, a ce jour, pas été capable d'aller au bout de ces expériences car j'ai été arrêté par les larmes.
Je pense que le plaisir et la douleur sont le résultat d'un processus complexe dans le cerveau de chacun et que, pour une bonne part, ces processus sont majoritairement innés, voire prédestinés.
Il est donc très difficile de juger quelqu'un d'autre dans ce domaine. La culpabilité liée au bien et au mal est seulement un ajout de la société pour aider à la régulation des comportements humains.
Si Adam et Eve n'avaient pas mangé le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, notre monde ne serait qu'une fourmilière sans âme.
Je vous admire pour deux raisons : la première est la qualité de votre  Français et la seconde est la profondeur de votre témoignage.
Frédéric

Beaucoup de femmes, c’est vrai, ne s’avouent pas facilement leur tendance à se sentir attirées par la soumission à l’homme. La revendication légitime des droits des femmes, le féminisme, l’égalitarisme, l’air du temps les poussent à se révolter contre la violence facile des hommes. Elles ont raison, mille fois. Mais ce faisant, elles nient aussi leurs pulsions profondes. Se l’avouer, l’accepter, l’assumer est sans doute l’une des choses les plus difficiles qui soient. Heureuses celles se rendent à l’évidence de leur personnalité profonde. Heureux sont ceux, rarissimes, qui savent en être dignes…
Isa

Comment ne pas avoir l'irrésistible envie de se laisser envahir par l'excitation de tels récits ? Comment ne pas s'associer à ces "bourreaux consentis" qui, depuis tes premières armes, n'ont fait que profiter de ton corps et de ta naïve adolescence, si tant soit peu on peut parler d'adolescence, tant tu as brûlé les étapes au gré de tes pulsions et fantaisies ? Tu ne dois pas être l'amie des féministes ancrées, dans leur désir d'équité... Je me trompe ?
Naïve adolescente j’ai été, naïve adolescente je suis restée. Pas naïve en fait. A jouer à ce jeu-là, on ne le reste pas longtemps. Mais c’est plutôt le choix assumé de le rester, coûte que coûte…
J'habite la Guadeloupe, tout en étant métropolitain... Si des vacances antillaises te disaient, j'en serais honoré... bien sûr... Maintenant, je respecterai alors ton choix de "liberté"... Tout juste m'arrangerais-je pour te permettre de réaliser tes projets, tes défis éventuels... Tu n'aurais pas à me rendre de compte, étant entendu que ce serait alors contraire à ta véritable nature...
Oh je ne cache pas, comme de nombreux autres lecteurs je pense, combien, depuis ton premier récit au dernier, j'ai pu chuchoter " oh la salope" !!!  Mais par ces mots humiliants, trouve aussi le regret de ne pas avoir eu l'opportunité d'en être...!!! Car qui a lu et lira encore ton journal intime en entier, ne pourra nier tout l'intérêt personnel qu'il en aura tiré... et dès lors ne pourra se voiler la face et se rassurer en se convainquant de dire "c'est par simple curiosité..." A celui-là je dis : "et ben t'a fait comme moi mon pote...tu t'es laissé envahir par l'excitation et t'es même laissé aller jusqu'au bout, regrettant que ce ne soit pas sa bouche ou ses orifices intimes qui t'auront servis de kleenex !!!"
Tu as dû recevoir de nombreux courriers avilissants, humiliants et pire encore !!!  Mais ce que tu as fait, d'écrire ton journal intime et l'éditer de par ton blog, m'inspire du respect... S'assumer tel qu'on est, est la meilleur des thérapies ! Enfin... A mon sens...

Voilà… J’assume, et vous assumez…
Que deviens-tu maintenant ? Rangée? Séquestrée dans une vie routinière de couple avec enfants? Heureuse ?
Je continuerai régulièrement à alimenter mon blog, à raconter ma vie, même si c’est par moments à éclipses. Soyez fidèles… et vous saurez.
Isabelle...

Tout ce que tu as pu faire et feras encore peut-être, ne regarde que toi... Nul ici n'était obligé d'assouvir sa curiosité... Leurs insultes? Je suis persuadée qu'elles t'encouragent encore plus à te révéler et dévoiler ! Ton courage n'a d'équivalent que le vice et la perversité naturels qui sont en toi !
J’accepte toutes les insultes, et je les assume…
Une question : Les photos qui illustrent si bien tes récits, sont-elles de toi ? Réalisées pour illustrer justement ton journal ? As-tu cessé d'alimenter ton journal intime ?
Beaucoup sont de moi, pas toutes. La plupart ont été faites par mon vieil ami le photographe, un amant de quinze ans maintenant, qui m’est fidèle bien que je lui ai toujours interdit l’usage de mon vagin, et à qui je suis fidèle, malgré mes errances de salope. D’autres ont été faites lors de partouzes (le vilain mot !) ou de tournantes. D’autres enfin ont été empruntées de ci de là. Mais même celles-là sont tout à fait représentatives de ce que je suis.
Très sincères aveux de respect et d'envie de, un jour qui sait, rencontrer en chair et en os, la femme qui m'a donné tant de plaisir en lisant son parcours oh combien excitant et... tellement généreux...!!!
Un anonyme (pour les autres.. pas pour toi si tu acceptes de me répondre...)
Merci pour ce long message. Bises. Isa

Je viens de lire ton blog dans son intégralité et je l'ai beaucoup apprécié. Que tu aies pu aller aussi loin dans l'humiliation, les brimades et les violences sexuelles, est une preuve d'un grand courage et d'une grande force morale.
J'avoue aussi avoir été très excité par tes récits et tes photos, et cela a provoqué en moi un certain malaise : une part de moi a été révoltée de ce qu'on t'a fait subir (même si c'est ce que tu voulais) et l'autre partie de moi aimerais être à la place de ces mecs, de pouvoir avoir un vide couilles à disposition, une femme soumise à mes moindres caprices. Bisous a une vraie salope
Jeff

Voilà toute l’ambivalence de chacun d’entre nous. Ombre et lumière y cohabitent difficilement, pour le meilleur, et parfois pour le pire…
Isa

Je suis ton blog, la première fois par hasard, mais pas les autres fois. Ma première visite m'a abasourdi, je ne pensais pas qu'une femme pouvait aller aussi loin. Moi, j'ai 37 ans et j'ai toujours été accro au sexe, mais pour trouver la femme qui arrive à suivre, bonjour ! Moi je ne suis pas violent comme dans tes expériences, mais j'arrive assez facilement, je l'avoue, à amener la femme que j'ai dans mon lit à suivre mes désirs. Les coincées du cul ne le restent pas longtemps, je leur ouvre la porte, mais en douceur. Une femme comme toi serait mon rêve, mignonne et docile à souhait. Le seul problème, c'est que je ne suis pas prêteur. En plus, vu ma libido, il n'y aurait pas de raison à mes yeux qu'elle aille voir ailleurs. Je te souhaite bon courage dans ta quête sexuelle, car ce n'est pas rose pour toi tous les jours. Je continuerai à revenir sur ton blog pour avoir des nouvelles.
Pascal

Le seul problème, c’est que je ne suis pas exclusive… Je ne suis pas à un, je suis à tous… Continuez à me lire…
Isa

Je suis une femme mariée. Je viens d'ouvrir mon blog sur over blog à jude.femmelibertine. Voilà, j'ai lu tout ton blog et je l'ai trouvé d'une rare sincérité. J'ai beaucoup fantasmé comme beaucoup de femmes sur certaines choses que tu vis n'osant jamais aller au-delà du fantasme.
Depuis 4 ans maintenant je vis une vie libertine, et j'essaie de vivre mes fantasmes le plus possible. Ce n'est pas toujours évident…
 En tout cas, je trouve que tu as beaucoup de mérite de braver ces fantasmes. Tu as l'air d'être une femme très gentille en plus et douce...
Jude

Rares sont les femmes qui m’écrivent pour me témoigner leur amitié. Je suis allée voir : il semble que jude.femmelibertine n’existe pas. En tout cas ce n’est probablement pas la bonne adresse.
Isa

Sincèrement je pense que votre style d'écriture ferait très bien l'objet d'un livre  ainsi que les photos, je pense que vous auriez un très grand succès bien mérité car (même si votre modestie en souffre) je pense que l'on n’a pas fait mieux dans le genre. Même Anaïs Nin ne me contredirait pas !  Bien a vous et avec tout le respect que l'on vous doit pour tout.  
André

Vous n’êtes pas le premier à me faire ce genre de compliment qui, pourquoi le cacher, me touche au plus haut point, d’autant plus que j’ai pour le moins négligé mes études… Publier ? Pourquoi pas après tout. Vous êtes si nombreux à me le conseiller… J’y pense…
Isa

Puisque vous demandez à vos lecteurs de vous faire part de leurs réactions, voici la mienne.
Je suis vivement touché à la lecture de votre blog. Je navigue sur la toile depuis longtemps, ballotté au gré de mes (con)pulsions comme un bateau ivre, et j'ai pris plaisir et intérêt à faire escale chez vous.
Je suis surpris de la qualité de votre écriture, alors que le contexte de vie comme le parcours qui sont les vôtres ne s'y prêtent pas. Je n'ai pris
aucun plaisir sexuel ou sensuel au contenu ni à la forme. Pourtant je glane au quotidien les fantasmes écrits et les photos "amateurs".
Grand Masturbateur donc, je n'ai pas trouvé chez vous de quoi rassasier ma libido, mais quelque chose de bien supérieur : le plaisir intellectuel. J'ai lu votre blog comme un récit littéraire. Le style précis et concis est agréablement efficace. L'emploi de la première personne conjugué à l'extériorité du narrateur au récit crée une distance qui crée sinon l'identification, du moins la compréhension du point de vue de l'auteur. Votre histoire sans distance serait médiocre. Ici, point de sensualité. Votre description de l'acte sexuel est assez clinique, parce qu'elle n'intègre que peu de sentiment à l'autre, et pas du tout de sentiment amoureux. Cette déconnexion totale entre sexe et sentiment rend le récit non seulement crédible mais authentique. La véracité est renforcée par la dimension quotidienne du récit. Contexte social de la cité, parcours "anormal" d'une personne ordinaire, on comprend le cheminement.
Contrairement à d'autres, je n'y vois rien de choquant, au contraire, j'ai compris grâce à vous comment des femmes peuvent emprunter votre trajectoire, cela paraît étrangement naturel, comme prédestiné.
La cohésion est renforcée par les photographies d'un corps ordinairement joli. Je pense à une transcription "bloguesque" moderne d"Elise ou la vraie vie" d'Etcherelli, "Histoire d'Ô" est bien loin. La défictionnalisation est réussie.
Malgré tout, on se pose immanquablement la question de l'usurpation :
n'est-ce pas trop authentique pour être vrai ? Quelle importance, puisque écrire étant subjectif, on est toujours quelque part l'imposteur de son lecteur...
Est-ce, comme on en trouve parfois sur le net, un texte refusé par les éditeurs littéraires ? Ce récit - sous réserve de la suite, est pour moi d'une qualité éditable. Une voie pourrait être un scénario de film cinématographique, qui n'aurait pas la mièvrerie et le pathos de "Moi Christiane F...".
La source d'étonnement réside pour moi dans les commentaires des lecteurs. Comment peut-on éprouver de la jouissance physique sur ce texte ? Comment peut-on ne pas voir qu'ici le plaisir tiré de la soumission est ailleurs que dans la pulsion sexuelle ? On a l'impression d'avoir affaire pour la plupart à de pitoyables décérébrés, cela étant dit sans irrespect aucun.
Avec mes compliments,
Philippe

Peut-être l’un des plus beaux compliments que j’ai reçu depuis la création de ce blog, même si il est froid, sévère et sans complaisance. C’est sans doute pourquoi il me touche particulièrement. Vous dites n’avoir pris aucun plaisir sexuel « brut », mais au contraire un grand plaisir intellectuel. C’est bien de ça qu’il s’agit : de cérébralité, ce qui n’est jamais loin, comme vous le dites vous-même, de la masturbation. Comme vous l’avez noté, j’ai voulu mettre effectivement de la distance dans mon récit. Ce n’est pas qu’un artifice littéraire (d’autant moins que ma « culture » se réduit à assez peu de chose). C’est que je suis aussi comme ça dans ma vie, dans ma personnalité. Je suis « distante » avec moi-même, et avec la vie que je mène. J’agis, mais je me contemple en train d’agir. La vie brute, réelle, est bien trop crue et banale à mes yeux. J’ai besoin de la regarder et de la vivre avec cette espèce de distance qui me sauve, m’empêche d’y sombrer, de couler. Merci aussi pour le qualificatif sur mon « corps ordinairement joli », d’une très grande justesse. Je ne l’aurais pas trouvé… mais je l’adopte, parce que je m’y reconnais parfaitement. Par ailleurs, mes références littéraires sont encore très lacunaires. Je n’ai pas lu « Histoire d’O », je lirai « Elise ou la vraie vie ». Je n’ai pas lu Romain Gary, dont l’œuvre est trop foisonnante pour moi, mais il me semble que sa vie et son oeuvre renvoient à ces termes, l’usurpation, l’authentique, le vrai, le subjectif, l’imposture, que vous employez. On dirait que vous me parlez de lui, de son œuvre d’écrivain, de sa vie, doubles, triples… Alors, à force de m’entendre dire que ce blog est d’une qualité littéraire éditable, je finis par me dire que je ferai un jour la démarche. Qui sait ?
Quant aux commentaires de mes lecteurs, ils sont à l’image de ce que chacun est. Ni plus ni moins. Peut-être que ce blog est une auberge espagnole. On y consomme ce qu’on y apporte…
Isa
Par Isa - Publié dans : Votre correspondance
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Lundi 8 janvier 1 08 /01 /Jan 11:25
Ma boîte mail ne cesse de se remplir de vos messages, de plus en plus nombreux, souvent très touchants. Il me semble intéressant de les partager avec vous tous. En voici quelques uns, et d'autres suivront. N'hésitez pas à continuer à m'écrire, je m'efforcerai de vous répondre...
J'aime beaucoup l'abandon de votre visage sur la photo illustrant votre dernier texte... Un mot me vient en pensée.... spermage.... j'imagine votre visage alangui et vos belles épaules inondées....
Raph

J’aime bien cette image. J’aime bien l’image qu’elle fait naître en vous…
Isa

Je tiens d’abord à dire que ton blog est très spécial, c'est-à-dire que l’on éprouve une certaine envie de te faire subir les choses et d’un autre côté on se sent triste pour toi d’être seulement une serpillière à foutre. Mais en lisant tes différents articles, il y a une question que je me pose : lorsque tu te fais prendre mets tu des préservatifs et n’as tu pas peur de choper des maladies ?
Fred

Impossible, malheureusement, dans ces circonstances-là, d’imposer le port du préservatif. Bien sûr que j’ai peur des maladies. La peur au ventre… Mais j’assume le risque. Et j’ai jusqu’à présent été épargnée…
Isa

Super ton Blog. Quelle salope tu es… Rachid a eu raison de t'utiliser à fond car c'est ce que tu mérites et j’aimerais bien en faire autant. Ton cul m'a l’air bien ouvert mais j’aimerais bien l'élargir encore plus.
Bernard

Beaucoup l’ont fait, beaucoup d’autres aimeraient aussi le faire…
Isa

Salut Isabelle la grosse batarde, c'est comme ça qu'on appellait les grosses salopes de mon quartier. J'ai lu ton blog en entier et je me retrouve vachement dedans car j'ai fai vivre à plusieurs batardes comme toi, se que tu as vecu. Je l'ais baisé dans les caves, les voitures, les entrées de blocs dans la nuit, et meme dans des foret ect ect. Elles adorées ça  c'est chienne alors moi je leur faisais défilé des bites et des bites comme ont disaient je les faisais tournées ces batardes. j'ai meme aidé des collegues a ce dépucellé sur leur comptes. Il fallait bien qu'elles servent a quelques choses et oui c'etais le bon temps mais rien empeche de reprendre avec toi salope et c'est ce que je vais faire car j'ai une envie de te baiser comme une chienne . Alors ta intéret a me repondre et surtout envoie moi des photos de toi sale pute et il vaudrait mieu pour toi que tu fasse ce que je t'ais dit sinon…
PS: J'en suis sur que tu vas mouillier salope.
Sam

Ce genre d’apostrophe (orthographe comprise !) est bien représentative d’un climat que j’ai tellement bien connu… Quelque chose qui génère de la peur et de l’excitation. L’adrénaline comme une drogue…
Isa

Je viens de découvrir votre blog qui m'a séduit parce que j'en aime l'érotisme et aussi par la liberté dont vous faites preuve... Vous dites ne pas avoir d'amour-propre, je n'en suis pas si certain que ça. Ça n'est pas parce que vous vous donnez, même facilement, même souvent que vous n'êtes rien, du moins me semble t'il.
Olivier

Vous avez raison. J’ai mon propre amour-propre… A chacun sa définition n’est-ce-pas ?
Isa

J'ai parcouru votre blog de bout en bout, et je l'ai vraiment trouvé sensationnel. Je me suis senti obligé de vous écrire, car ce n'est pas tous les jours qu'on peut voir un blog de cette richesse. Quand je lis vos histoires, j'ai l'impression d'être avec vous tellement cela paraît proche et réel... Merci pour ce voyage.
Stumeo

Faisons encore un bout de chemin ensemble…
Isa

Le hasard fait parfois bien les choses, Isa. Quel pur bonheur de parcourir tes errances érotiques qui sont, et c'est chose rare, écrites avec un indéniable talent de narratrice. Cela change de ces histoires obscènes quelconques dont la vulgarité traduit à la première lecture l'indigence spirituelle de leurs auteurs. Je me permets de te tutoyer car on a l'impression sans doute prétentieuse de te connaître... Je sais qu'il n'en est rien et que tout reste à découvrir.
Tu m'as subjugué, stupéfait, surpris. Je suis sous le charme.  Félicitations pour ton talent et pour ton courage. Au plaisir de te parler, fut-ce virtuellement. 
François

J’ai effectivement essayé d’éviter toute vulgarité gratuite. On dirait bien que j’y suis parvenue…
Isa



Par Isa - Publié dans : Votre correspondance
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